Entre le lyrisme d’un des plus célèbres concertos pour violon du
répertoire et la magie de l’orchestre ravélien, la Deuxième
Symphonie d’Elsa Barraine atteste l’influence d’une certaine
musique russe et des maîtres français du début du XXe siècle.
D’une invention mélodique généreuse, le Concerto pour violon de
Tchaïkovski associe de manière harmonieuse la tension et la
virtuosité paroxystique. Élève de Paul Dukas, Elsa Barraine
remporte le Grand Prix de Rome en 1929. Son judaïsme inspire une
partie d’une œuvre riche de plus de 150 pièces. Sous-titrée
Voïna (« guerre » en russe), sa Symphonie n°2 (1938) reste
exemplaire de la vitalité d’un langage musical évoquant parfois
Chostakovitch, et de sa façon de mettre en valeur, à la manière
d’un Roussel ou d’un Ravel, les différents timbres de
l’orchestre. C’est justement ce dernier qui clôt ce concert : du
féerique Lever du jour à la Bacchanale finale, la Suite n°2 de
Daphnis et Chloé offre un panorama complet de son art de coloriste.
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13/12/2025 Last update