La musique mandingue est à l’honneur de cette soirée intimiste
avec la légende Salif Keïta qui se livre en quatuor et en
acoustique, précédé de Sona Jobarteh, autrice-compositrice,
chanteuse et joueuse de kora virtuose. 1/ Sona Jobarteh Issue d’une
grande famille gambienne de griots, Sona Jobarteh est non seulement
l’une des rares femmes joueuses professionnelles de kora mais aussi
une multi-instrumentiste, chanteuse et compositrice accomplie. Née à
Londres, elle est initiée très jeune à la kora par son frère
aîné – Tunde Jegede, un des maîtres de l’instrument – avant
de suivre des études au Royal College of Music de Kensington puis à
la Purcell School of Music. Aux frontières de son héritage mandingue
et de cette éducation européenne, la musicienne joue un folk
élégant et complexe, décliné en deux albums salués par la
critique : Fasiya en 2011 et Badinyaa Kumoo en 2022, où l’on compte
Youssou N’Dour et Ballaké Sissoko parmi les invités. 2/ Salif
Keïta En 50 ans d’un parcours exceptionnel où il a conjugué au
présent la musique mandingue, ouverte à des sonorités et influences
pop, Salif Keïta n’avait jamais enregistré d’album entièrement
acoustique. Publié au printemps 2025, So Kono s’impose pourtant
comme une évidence, merveille épurée où la « voix d’or de
l’Afrique » interprète des classiques et de nouvelles
compositions, accompagnée simplement d’une guitare, d’un ngoni et
de percussions. À la fois vulnérable et puissant, le chant de Salif
Keïta porte – plus que jamais – les traces d’une vie riche et
dense partagée entre Bamako et Montreuil, engagée sur les chemins du
monde entier au gré des tournées. C’est d’ailleurs dans une
chambre d’hôtel au Japon que le chanteur malien a enregistré ces
chansons, inspiré par la spiritualité d’un temple zen. En
mandingue, So Kono signifie « dans la chambre » et c’est dans
l’intimité d’un concert acoustique que Salif Keïta nous invite
aujourd’hui à redécouvrir son répertoire fabuleux.
music
82
Views
01/09/2025 Last update