Lecture musicaleSandrine Bonnaire et Erik Truffaz ? Si aucun des
protagonistes ne requiert de présentation, leur rencontre ne manque
pas d’intriguer, d’interroger. Mais qu’est-ce qui peut bien
réunir deux artistes aux trajectoires en apparence aussi
dissemblables ? Pour une fois, la réponse réside peut-être dans le
sous-titre du spectacle : « lecture musicale ». Une voix, une
trompette, un fil rouge tracé par le récit poétique de Joël
Bastard, dépeignant les déambulations d’un homme à travers les
paysages urbains de Montréal. Fragmenté en courtes scènes, La
Clameur des lucioles ouvre un espace où parole et musique entrent
naturellement en résonance, chacune dans son rapport singulier au
rythme et à la mélodie. Non pas juste une mise en ambiance du texte,
pas davantage un simple exercice d’illustration sonore, mais bien un
dialogue d’égal à égal où les discours se répondent et
s’enrichissent, sans craindre la confrontation avec cet inévitable
tiers compagnon : le silence.ERIK TRUFFAZ TROMPETTE, PIANO,
EFFETSSANDRINE BONNAIRE VOIX